Alors sa grand-mère lui dit : Jeanclemen prépara son sac, puis partit chercher son ami Longue-Vue qui l’accompagnera tout au long de cette aventure. Une fois arrivée dans la forêt enchantée des champignons bleus, Jeanclemen et son fidèle ami Longue-Vue s’assirent sous un arbre bleu pour manger les petits pains fourrés aux bananes de grand-mère.
« Ne fait pas le goinfre Longue-Vue. Laisse moi au moins une autre tranche de pain aux bananes.»
« Hum hum! » articula t-il la bouche pleine.
Lorsque la collation fut terminée, ils demandèrent à un gnome qui passait par là où se trouve l’arbre aux fameux champignons bleus. Le gnome leur répondit : «L’arbre que vous cherchez se trouve juste derrière vous! Vous venez d’y prendre une collation. Euh d’ailleurs, vous reste t-il de ces petits pains? »
Jeanclemen toussa :
« Eureuh, eureuh! Je vous offre une moitié de pain aux bananes. C’est tout ce qu’il nous reste! Longue-Vue a déjà presque tout mangé! Eureuh, eureuh! ».
« Merci beaucoup! Miam, miam! » répondit le gnome.
Comme par magie, les trois champignons tombèrent dans le panier de Jeanclemen. Il demanda au gnome s’il voulait bien les accompagner pour la suite du trajet.
Le gnome répondit : « Oui, à condition que ton ami ne mange pas tout ce qui nous tombera sous la main! Autrement, je devrai le manger! ».
Longue-Vue cria et alla se cacher derrière l’arbre.
Le gnome répondit : « N’aie pas si peur, ce n’était qu’une blague! Ha ha ha! »
Une fois arrivée dans la grotte maléfique, ils commencèrent à marcher sur le fil de fer, à la recherche de deux poils de souris.
Au centre du fil de fer, Longue-Vue sursauta en s’écriant : « Regardez! Une souris volante. Comment allons nous lui prendre deux poils? »
Le gnome lui répondit :
« Pas la peine de crier! J’ai ce qu’il vous faut. Comme je ne me lave jamais, du fromage me pousse entre les orteils. Je n’ai qu’à enlever ma chaussette pour attirer cette satanée souris volante! »
« Alors longue-vue, quelle est la prochaine étape? » demanda Jeanclemen.
« Nous devons aller dans la ville des géants chercher deux safires dans une mine d’or. » répondit-il.
« Moi je sais ou il faut aller! Nous devons aller à gauche » repondit le gnome.
« Moi aussi je connais le chemin, et c’est à droite que nous devons aller! » rétorqua Jeanclemen.
« Bonjourrr! » dit un singe qui passait par là.
« Je suis Rraoul le singe. Pourrriez-vous me dirrre où se trrrouve l’arbrrre magique aux champignons bleus? »
« Non. Ce n’est pas pourrr moi. C’est pourrr mes deux petites filles, Rrreine et Rrrose. Elles ont mal aux oreilles. » dit-il en roulant bien les « Rrr ».« Nous en avons cueillit un peu plus au cas où. Pas besoin de chercher cet arbre plus longtemps. Je vous en offre avec plaisir! D’ailleurs, si vous le voulez, vous pouvez vous joindre à nous. Nous cherchons aussi les ingrédients pour le remède de ce satané mal d’oreille »
« Tu connais donc le chemin pour aller à la ville des géants? » Lui demanda Jeanclemen, impressionné.
« Moi? Bien surrr que oui mon cherrr ami. Je suis le serrrviteurrr du rrroi » lui répondit fièrement Raoul « Je vous y amène justement! C’est bien la moindrrre des choses. »
Une fois arrivée à destination, après quelques heures de marche, ils se retrouvent tous face aux deux gigantesques gardiens des portes de la Ville des Géants.
Les deux gardiens le laissa passé avec ses deux petites filles, mais bloquèrent le chemin au reste de la bande.
« Les inconnus ne sont pas les bienvenus ici! » dit le premier gardien.
« Voilà! C’est la fin du voyage! Toute cette route pour en arriver là! » dit Longue-Vue en rebroussant chemin.
Jeanclemen et le Gnome le stoppèrent. « Cesse donc de chigner Longue-Vue. Essayons plutôt de trouver un moyen d’entrer discrètement dans la ville. Il doit bien y avoir un moyen. » réfléchit Jeanclemen.
Le Gnome, ce personnage énigmatique très peu bavard, eu toutefois l’idée de génie.C’est par le mur que nous y parviendrons! » Puis il s’assit en Indien, s’adonnant à un étrange rituel avec ses orteilles.
« Ah oui? Peut-être qu’à force de foncer dedans, il tombera ce satané mur? » Ironisa Longue-Vue. « Et ce n’est certainement pas en restant assis que tu y arriveras! »
« J’ai ce qu’il nous faut pour passer à travers le mur. » Il leur montra de son fromage qu’il a récolté entre ses doigts d’orteils. « Ce fromage fera fondre une partie du mur ni vue, ni connu. »
« Et mes narines aussi » rétorqua Longue-Vue, écoeuré par l’odeur.
